J’arrête mon dojo

Vivre la fin d’une activité, tourner la page

Je vous partage comment je traverse un important moment de vie, quand j’arrête un projet qui a pris une grande part dans ma vie. Deuil, questionnement, dialogue intérieur, regret, justifié ou non. L’expérience se joue tant au niveau de la niveau de la réflexion qu’au niveau émotionnel. Dans mon cas, il s’agit du dojo d’Aïkido que j’ai créé en 1997. Ma décision a été mûrement réfléchie mais il n’empêche, même dans les meilleures conditions possibles, s’il s’agit d’un projet qui compte, ou a compté vraiment, comment éviter de vivre le deuil qui s’invite inévitablement. Une opportunité d’explorer les méandres de notre expérience de vie. Faire cette vidéo est partie de mon cheminement. Je souhaite que cette expérience vous inspire dans ce que vous avez peut-être à traverser. Merci de partager votre expérience en commentaires

Qu’est ce qui se passe lorsqu’on arrête une activité qui a pris une part importante dans notre vie?

Qu’est-ce qu’on traverse?

C’est ce que je suis en train de vivre pour le moment et que je vous partage

Je voudrais vous parler aujourd’hui d’une expérience qui est en train de se passer dans ma vie et qui est en fait l’aboutissement, ou la fin, ou la transition d’un projet qui a occupé plus de vingt-quatre années et quand je fais le compte complet probablement même quand on arrive à 28 années.

Ce projet est la création et le développement d’un dojo d’aïkido, un dojo d’aïkido que j’ai construit sur base de ma propre vision de l’aïkido ,à savoir comment cette pratique corporelle, comment cette pratique physique peut avoir de retentissement dans notre vie de tous les jours en termes de gestion de conflits manière d’aborder les difficultés les challenge de la vie etc.

Ma première intention en créant ce dojo était simplement d’apprendre l’aïkido à mes deux garçons. Puis de saison en saison le dojo a grandi en même temps que je progressais dans mon propre chemin personnel.

J’ai progressivement évolué vers un enseignement de l’aïkido qui répondait à mes critères, à savoir, comment passer simplement d’une simple activité physique de self défense à quelque chose qui véritablement transforme ou contribue à notre évolution personnelle.

la suite est une transcription par Youtube du texte de la vidéo, je la corrigerai au fur et à mesure

Ce chemin a été assez long bien sûr est particulièrement compliqué au début pourquoi parce que on n’aurait pas encore autant de moyens de diffusion sur internet il y avait aussi moins d’offres et donc peut-être que le chant était plus libre je me souviens que j’allais déposer les annonces dans les valves aide à l’entrée des supermarchés sur les vitrines des pâtisseries etc et voilà que progressivement le bouche à oreille faisant son effet elle est probablement une certaine qualité d’enseignement le de joie grandi et s’est créé une véritable communauté autour de cette pratique à savoir que les gens qui venaient n’est pas simplement des gens qui venaient payer leurs cotisations et participer c’était devenu des amis des participants dans un cheminement commun avec le même je dirais domaines d’intérêt la même recherche le même questionnement chacun à son niveau chacun avec ses propres préoccupations et voilà qu’après 24 années je commence à sentir une certaine lassitude notamment par le fait que je devais faire un long trajet jamais j’avais des ménages et donc j’étais passé le 2 je passais à namur et j’ai émigré quelques pages est déménagée à bruxelles et puis maintenant à rixensart ce qui faisait des trajets de l’ordre de 40 à 50 minutes comme je le dis souvent quand la durée dans la voiture est plus longue que la durée sur le tatami ça devient pénible et a6 usant en tout cas pour moi c’est mon expérience et donc il y avait déjà trois quatre années que je me dis tiens peut-être qu’il faudrait un peu levé le pied un peu moins pratique et peut-être même pensé à céder le dojo etc mais quand vous avez un projet de ça c’est presque un projet de vie en fait quelque part où j’ai véritablement je me suis assez je vais pas dire identifié parce que le mot n’est pas correct il est un peu exagéré mais ce projet prenait une part importante dans ma vie et c’est une part importante parce que il y a d’abord le contenu l’aïkido et ma recherche personnelle qui a mené à la création de la halle qui comme mais aussi et je dirais surtout la l’ensemble des personnes qui gravitent autour de cette pratique à savoir les pratiquants qui parfois certains ont commencé en 2004 donc ça fait 16 17 18 années qu’ils ont participé à ce à ce cheminement avec des tas de moments super intense des moments de joie des moments de bonne humeur des pratiques en plein air et j’en passe et probablement que en ce qui vous concerne vous n’êtes pas tellement concerné par cette histoire qui c’est qui transmet un dojo à quelqu’un d’autre qui sait qu’ils arrêtent un projet comme un dojo d’aïkido à quelqu’un de pas grand monde mais je crois que ça touche un besoin une question beaucoup plus importantes à savoir qu’est ce qui se passe quand on arrête un projet alors qu’ils fonctionnent encore le dojo va continuer je l’est maintenant transmis hier officiellement formellement à mon élève plus gradé fabrice et il va pouvoir continuer le cheminement avec les pratiquants qui étaient déjà là avant et qu’ils vont continuer de pratiquer mais pour moi c’est la question de comment ça se fait comment vit-on une transition d’un projet de vie qui nous a occupés pendant plusieurs décennies comment fait-on pour lâcher et je peux pas m’empêcher de penser à un jacques brel et qui en pleine gloire en pleine ascension a décidé d’arrêter les tours de chant léger encore cette image on le voit en peignoir en train de remercier son public esther bien sûr je suis pas du tout à ce niveau là bien sûr c’est pas du tout la même question mais quand même eux c’est la question de qu’est ce qui fait que on peut arriver a décidé d’arrêter quelque chose non pas parce que cette chose s’est arrêtée mais simplement parce qu’ il est temps de passer à autre chose et c’est un processus de deuil quelque part parce que j’ai ressenti toutes ces phases à la fois du déni à la fois de la colère monsieur ressaisis toi tu peux reprendre ça et aussi de la tristesse pour quelque chose que j’allais laisser sur le chemin quelque part avec quand même cette consolation que le projet allait continuer parce qu’au début juillet je me posais la question d’hier bon ok ça va ça s’arrête mais si ça s’arrête et qui se passe plus rien qu’est ce qui va se passer c’est un peu dommage pour les pratiquants quelque part quelque part je les abandonne d’une certaine manière est donc ce projet c’est un ensemble d’activités une passion avec des gens qui gravitent autour de cela et tout d’un coup décidé je ferme la porte et je passe à autre chose et bien c’est un phénomène qui est quand même très touchant j’en ai rêvé cette nuit par exemple alors que je trouve quelque part que roy mais non c’est un peu ça un peu futiles c’était une décision longuement mûrie ça fait quatre années que j’en avais un peu marre etc mais malgré tout il ya une part de moi qui reste encore accrocher qui restent encore connectés à ce projet pourquoi tout simplement parce que là la quantité d’expérience hautement émotionnel quelque part et dans le bon sens dans ce cas ci a créé quelque chose qui est inscrit en moi en fait cette expérience du dojo est inscrite en moi car je me souviens d’avoir discuté avec les avec quelques anciens du dojo qui me disaient mais ok c’est pas grave si tu arrêtes parce que de toute façon ce qu’on a passé derrière nous notre expérience du passé elle est la personne ne pourra nous l’enlever que je continue ou que j’arrête ce qui est derrière nous c’est ce qui nous a construit et ce sont les grands moments que nous avons partagés ça personne ne peut les effacer personne ne peut les enlever et c’est 6-2 on a ce désir de continuer les choses qui quelque part nous masquer le fait que dans le passé c’est quelque chose s’est passé par définition et c’est comme si le fait de ne pas continuer à les potentiellement oblitéré tout ce qui s’est passé avant or il n’ya rien de plus faux que ça mais émotionnellement c’est un peu le processus qui se passe c’est toujours ce sentiment de hayet s’il faut continuer oui il faut continuer et je vois encore je dis je discutais avec le responsable de la salle où le dojo à ces activités est bon je lui dis au revoir ça va j’essaie de le flambeau à mon successeur quelque part donc je n’ai plus aucune raison objective d’aller le voir et alors c’est toujours cette ses réflexes que tout le monde a quelque part c’est à dire ben je suppose qu’on se reverra eh bien non peut-être qu’on ne reverra pas nos chemins ses cartes on a une activité différente une vie différente et la probabilité de se recroiser elle ait vraiment purement dû au hasard et la plus grande probabilité et qu’en fait on ne se revoit plus jamais et cette notion de perte on est de nouveau dans la notion du deuil c’est à dire ok difficulté d’accepter que quelques choses s’arrêtent parce que peut-être que d’habitude au changement voit un deux ou qui monte et qui grandit plus de membres – deux membres il ya des arrivées il ya des départs et des poses expérience il ya des moins bonnes expériences et ce changement on est habitué ce sont les mouvements de la vie et puis tout d’un coup qu’est ce qui se passe ça s’arrête et là c’est quelque chose qui est difficile on dit que la nature a horreur du vide moi en termes d’activité personnel j’ai largement de quoi occuper plusieurs vies donc c’est pas la question de deux trous d’un coup avoir un vide dans ma vie en termes d’activité j’ai plein de projets et c’est pas la question mais c’est la question de dire tiens ben voilà ce projet que j’ai porté à bout de bras pendant des années même si ça fait quatre ans que plus ou moins j’ai un peu décroché plus ou moins je ressens cette lassitude et bien tout d’un coup le fait de le faire effectivement de le transmettre effectivement tout d’un coup ça devient quelque chose de difficile alors je peux faire deux choses soit je fais semblant que ce ce fût utile c’est innocent c’est ridicule ça n’a pas de sens tout est bien pesées et cetera donc ce côté rationnel qui va essayer de dire bruit mais bon on écoute il n’y a pas de souci avec tout ça c’est pas un drame n’est rien du tout et puis à l’autre partie qui est celle du ressenti ce ressenti il n’a pas besoin d’être objectif il n’a pas besoin il est éminemment subjectif il est éminemment irrationnelle quelque part c’est simplement une résonance dans mon corps sur un sentiment je dirais de peut-être de vie créer de quitter de ne plus retrouver l’expérience antérieure et d’une manière à la fois brutale brutale dans le sens que ça s’arrête d’un coup il le lendemain c’est plus la même chose que la veille et aussi parce que délibérément décidé qu est ce qui se serait passé si par exemple la salle tout d’un coup n’était plus disponible et que le dojo devait s’arrêter parce que je me retrouve on n’a plus de salle tout simplement ou comme on a eu avec le confinement mais lens avec 7,1 temporaire ici donc il ya une décision et en plus et peut-être que ça ajoute une dimension ce projet je me réjouis qui va pouvoir continuer qu’il va pouvoir perdurer mais sous le contrôle sous la houlette sous la direction de quelqu’un d’autre que moi alors peut-être que ça questionne aussi en termes de a donc ce n’était pas moi la personne unique la personne qui portait ce à bout de bras la personne qui rendait sa possible uniquement à cause ou grâce à moi tiens ça veut dire que je ne suis pas indispensable alors je me souviens toujours on a été quand je travaillais avant on avait un cimetière de l’autre côté de la rue et on disait du jour les cimetières sont remplis de personnes indispensables et c’est ça qui est un petit peu questionné un peu bouleversé alors est ce qu’il ya une dimension supplémentaire par rapport à 2 da le kilo je crois que c’est la même chose si j’avais une école de peinture si j’avais une école de musique si j’avais une activité sportive quelle qu’elle soit d’ailleurs je pense que j’aurais eu la même sensation c’est de dire qui est ce que c’est possible de lâcher et de se tourner vers et là je reviens de nouveau vers se souvenir que j’ai de ce qui s’est passé dans l’histoire de jacques brel et d’un coup il a dit ok il y a autre chose et c’est ça qui est intéressant c’est que en enlevant quelque chose en transmettant sa quelque chose à quelqu’un d’autre ça crée quelque part un nouvel espace pour quelque chose de nouveau ça c’est une fille qui me plaît c’est une idée dont je sais qu’elle va faire son chemin mais il n’empêche pour le moment je suis encore dans cette sensation de ce vide qui s’est creusé c’est pas un vide foncièrement négatif parce que le projet continue c’est pas un vie de dénis grand dans le sens ah ben tu vois ça peut continuer sans toi non c’est simplement un deuil naturel évident et hautement respectable que je me dois d’explorer que je me dois d’accueillir et de voir et d’être curieux de voir comment il va se transformer je pense que c’est la même chose pour tous c’est pour les gens qui qui vont la retraite ou à la pension pour les gens qui quittent un travail qu’ils ont fait pendant des années les gens qui ont tenu un commerce et qui le transmettent à quelqu’un d’autre il y à ce phénomène de une quasi identification à une activité d’autant plus que cette activité un cadre matériel donné il ya une image logo local il ya des gens et tout d’un coup ça n’appartient plus à votre vie

c’est donc oui effectivement une perte de quelque chose mais pas une perte au sens de perdus arraché c’est une perte au sens de quelques choses s’arrêtent un espace nouveau potentiel secret il la nature va bien faire les choses et va remplir cette situation nouvelle en créant un nouveau sens en créant une nouvelle signification à ce que je vis à ce que je veux vivre et on se sent cela j’accueille cette sensation un petit peu veut dire saumâtre un petit peu difficile que mon esprit conscient qualifie directement de mais enfin c’est ridicule je l’accueille aussi ai je dit voilà je vais me mettre maintenant en état de curiosité pour voir comment je traverse alors pour vous si vous avez eu l’occasion déjà dans votre vie d’arrêter quelque chose importante dans votre vie [Musique] comment l’avez vous vécu mais tel un commentaire si vous voulez je suis curieux l’entendre et je pense que c’est un travail qui est particulièrement riche d’apprentissage et que je compte bien traversé comme ça car c’est des occasions exceptionnelles qui nous révèle à nous mêmes qui nous permettent de travailler sur tiens quelle sont les résonances avec éventuellement des choses que j’ai quitté abandonné arrêté longtemps auparavant quand j’ai quitté l’école quand j’ai pensé d’une école à l’autre je ne sais pas n’importe quoi donc c’est toutes ces questions de que ce que je fais avec ça voilà c’est ce que je voulais vous partager aujourd’hui j’espère que ça va vous inspirer et vous questionner par rapport à vous n’hésitez pas à mettre des commentaires je suis vraiment curieux de vous lire et de voir qu’est ce qui va se passer peut-être que je vous tiendrai au courant de l’évolution jours quelques semaines en attendant amusez vous bien et que ça aille bien salut ciao

Laissez le premier commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

  • J’ai reconnu mon arbre

    Cela fait plus de 7 années que je promène mon chien, quasi chaque jour, dans ce petit bois communal à…
  • Je viens de nulle part

    Je prends quelques minutes pour écrire ces lignes de notre chambre à Tokyo. Nos valises sont faites. Nous quittons le…
  • Authenticité, familiarité

    Quelle authenticité? Après quelle authenticité courir lorsque l'on visite un pays comme le Japon? Cela existe-t-il? Encore? P'têt ben qu'oui.…
  • le fabuleux savoir-vivre japonais

    C'est fabuleux. C'est fabuleux ce respect d'autrui que manifeste les Japonais. J'étais dans le train Shinkansen et à côté de…
  • Miyajima

    quel programme de voyage! Tout en équilibre. Tout en alternance. Les moments de nature succèdent aux moments de ville. La…
  • Ils ont choisi Hiroshima car la visibilité était bonne

    Ils ont lancé la bombe. La cible ils l'ont choisie par élimination. Il fallait une ville assez grande pour des…
  • Voyage au coeur du bouddhisme ésotérique shingon

    C’est là-haut sur le mont Koya que Kobo Daishi trouva le sanko (trident utilisé dans le cérémonial bouddhiste) planté dans…
  • La Nara – tion

    Intermède dans notre visite de Kyoto dans l’ancienne capitale du Japon: Nara. Nara peut se visiter en un jour. Tout…
  • Kyoto: le deuxième jour est le premier

    Après la mésaventure du palais impérial de la veille, il nous fallait frapper un grand coup. Ce fut le cas…
  • Reprise du carnet de voyage

    Je n'ai rien écrit depuis notre arrivée à Kyoto. disons que c'est parce que je voulais savourer pleinement dans le…