Je n’ai rien écrit depuis notre arrivée à Kyoto. disons que c’est parce que je voulais savourer pleinement dans le présent les magnifiques choses à voir dans cette ville tellement originale.
Mais la raison véritable est que cette ville est un véritable marathon pour les yeux .. et pour les pieds.
Nous avons marché jusqu’à 18km en une journée tant nous étions attirés par le temple, le quartier suivant qui n’était qu’à deux pas. Tout attire et nous nous sommes comportés comme des enfants devant une devanture de confiserie. Voulant goûter à tout et sachant que ce ne serait de toute façon pas possible.
Le premier jour a pourtant mal commencé. Nous avons voulu visiter le parc du château de l’empereur autour duquel la ville a été construite – selon le modèle chinois semble-t-il – d’un palais central structurant l’agencement des rues.
Il faut dire que Kyoto est enclavée avec des collines au nord, à l’ouest et à l’est. Le centre ville est plat et les avenues principales sont bien structurées en se croisant de manière perpendiculaire comme le fait la rivière qui traverse la ville dans l’axe nord-sud.
Ce parc fut une grosse déception. Des chemins de gravier rectilignes passant entre deux domaines enfermés derrière des murs et déjà fermés aux visites.
Nous étions venus de la gare à pied jusqu’à l’hôtel pour y déposer nos bagages. Sur le chemin nous avons découvert le temple Hingashi Hongan-ji. Première rencontre avec les innombrables temples de Kyoto. Taille, décoration, vénération pour certains, le Hingashi Hongan-ji était une magnifique introduction copieuse de ce qui nous serait donné de voir durant les prochains jours. Une fois le check-in à l’hôtel effectué et les bagages déposés, nous nous sommes dirigés, toujours à pied, vers le centre ville pour y manger et commencer notre découverte du centre. Un délicieux riz au curry dans un petit resto thaï. Et puis le plan des rues a attiré notre attention sur le parc du palais de l’empereur Kyoto Gosho qui s’imposait au centre de la ville.
L’empereur n’y réside plus depuis qu’il s’est établi à Tokyo mais le palais est utilisé pour accueillir les hôtes de marque.
Un Japonais vivant à Lyon rencontré dans un bus et en visite à Kyoto nous a partagé l’avoir visité et expliqué que le palais était intéressant à visiter. Mais lorsque nous sommes arrivés dans le parc, les visites n’étaient plus possibles. Et mon talon droit et genou gauche me faisaient mal depuis pas mal de temps déjà.
Frustration de l’effort inutile. Il nous fallait trouver quelque chose de chouette à voir avant de rejoindre l’hôtel pour effacer cette mauvaise impression.
Ce fut le chemin de la philosophie car proche de là où nous étions.
Ce célébrissime endroit de Kyoto n’était pas sous son meilleur jour puisque, hormis quelques retardataires, les cerisiers avaient déjà perdu leurs pétales roses. Mais cela nous suffit. Nous pouvions rejoindre l’hôtel. Mes pieds se réjouissaient de retrouver un bon lit (surtout après les deux nuits au ras du sol sur le futon du Ryokan de Hakone.
Première découverte des transports publics de Kyoto qui consiste quasi exclusivement en son réseau de bus car desservie par uniquement deux lignes de métro.
L’hôtel est parfait dans son apparence. L’électronique est omniprésente. Jusqu’à la clé de la chambre qui est devenue un écran de reconnaissance faciale. Une bière au fût dans le bar lounge, un onsen pour détendre muscles et articulations puis .. rien. Repos.
Revenir en forme pour le vrai début des visites, demain.
Christian