Authenticité, familiarité

Quelle authenticité?
Après quelle authenticité courir lorsque l’on visite un pays comme le Japon?
Cela existe-t-il? Encore?
P’têt ben qu’oui. P’têt ben qu’non, comme aurait pu me répondre un touriste normand que nous avons peut-être croisé sur le quai d’un shinkansen.
Une chose est sûre, les Japonais sont sans doute les plus proches de ce que l’on pourrait appeler “authenticité”. Je veux dire qu’ils ont cet art mesuré de coller à leurs traditions
Quand nous rencontrons des Japonais habillés en kimono et autres costumes traditionnel, cela ne choque pas. C’est plus comme s’ils retrouvaient quelque chose que comme s’ils se déguisaient. J’y vois un naturel dans l’apparence. Mais sans doute est-ce une impression personnelle.
Dans leurs tenues traditionnelles, les Japonaises n’ont pas l’air déguisées, elles perpétuent leurs traditions.
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Et il en va de même avec leur architecture. Tant de bâtiments ont été reconstruits. Dans nos pays, nous ferions la moue. Pourquoi visiter des monuments reconstruits? Ici, ce n’est pas le cas. Les constructions traditionnelles sont principalement en bois. Le feu est leur principal ennemi et cela semble tout à fait naturel de reconstruire des temples, des palais, des maisons qui ont été détruits par le feu ou lors d’un bombardement.
Nos constructions historiques sont faites de matériaux conçus pour durer. Et donc les reconstruire ne fait pas partie du plan en quelque sorte.
Ici, pas. Reconstruire une structure de bois fait partie du cycle. Dès lors un bâtiment reconstruit, ça ne choque pas.
Au contraire même. Ces bâtiments reconstruits me semblent participer à cet élan de tradition qui se perpétue dans le temps.
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Au même titre que cette jeune fille en kimono.
Notre séjour au nord du Japon, à Kanazawa, a été quelque part une balade dans un monde plus authentique à travers ses vieux quartiers épargnés par les bombardements de la seconde guerre mondiale mais également par le fait que la région est nettement moins touristique que Tokyo ou Kyoto. Toute proportion gardée bien sûr car ici les touristes occidentaux en moins grand nombre on peut-être été remplacés par des touristes chinois plus difficiles à différencier à mes yeux.
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L’excursion à Shirakawa-Go dans les Alpes japonaises et nos déambulations dans Nagamachi (le quartier dit des samouraïs) et Higashi-chaya-gai (le quartier dit des geishas), quartiers préservés des dégâts de la guerre et de la modernité, nous a fait savourer le Japon à un autre rythme et avec une autre qualité.
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J’avais lu que ce serait le cas à Hiroshima, ville plus méridionale mais je n’ai perçu aucune différence. À Kawazama, j’ai senti une légère différence. C’était assurément différent de ce que nous avons découvert dans les étapes précédentes.
Mais peut-être était-ce nous qui nous nous sommes habitués après plus de deux semaines de voyage.
Les décors urbains, les paysages, les comportements nous apparaissent si différents les premiers jours puis entrent dans nos espaces connus. Les villes qui nous apparaissaient comme intimidantes, nous les avons quittées comme familières.
Nous continuons notre route vers Tokyo que nous allons retrouver après deux semaines.


Familiarité, authenticité, ne sont jamais que deux regards différents d’une même réalité.

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2 commentaires

  • Zo mooi die rieten daken : dat is iets wat we gemist hebben tijdens onze reis . Daarvoor zou ik teruggaan en ook voor Hokkaido…

  • Patrice Gilly

    Les photos respirent le Japon à fleur de terre.
    Ils font un bien beau voyage dont ils se souviendront au détour du temps.
    J’ai repris Tokyo Vice, en écho à votre périple.

    Belle journée.

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