J’écrivais dans ma première page de ce carnet que le voyage pouvait commencer avant le départ proprement dit. Hier soir, par contre, j’ai découvert une troisième option: le voyage peut également commencer 24h après être arrivé.
La faute au jet lag sans doute mais aussi une douleur au genou et au talon qui m’ont questionné toute cette première journée et qui s’est nourrie de la fatigue de ce vol de nuit sans dormir suivi d’une nuit de quatre heures de sommeil à peine.
Après les magnifiques visites du sanctuaire Shinto Meiji Jinkū suivi du temple bouddhiste Asakusa de la déesse Kannon – Kannon est son nom et non une allusion à un critère esthétique – une sieste s’imposait. Seule réponse possible à une sensation d’épuisement général.
Et ce fut le genre de sieste au sommeil profond qui rend improbable toute sortie en soirée ultérieure.
Et pourtant nous sommes sortis. À la découverte du quartier de Hinjuku où l’animation nocturne était assurée. C’est la qu’une nouvelle bascule s’est opérée. Les vacances commençaient vraiment. Le délicieux sake pris avec le repas a dû y être pour quelque chose. Mais les lieux aussi.
D’abord la très connue ruelle Omoide Yokocho étroite et qui n’est qu’une succession d’échoppes proposant grillades et autres plats japonais. Nous avons dégoté 2 places où nous avons mangé quelques yakitoris, ces brochettes de viande et de légume.
Puis nous avons marché dans le quartier illuminé de néons des boîtes de nuit et autres bars et karaokes.
Les rues bondées que nous avons arpenté n’étaient qu’une successions d’étonnements, de néons colorés couvrant des façades complètes et tout au long de notre parcours, une succession de jeunes filles discrètement alignées le long des façades et agitant timidement la main contenant quelque flyer pour quelque bar ou autre attraction locale.
Bref un feu d’artifice qui a ponctué cette première journée et m’a plongé en mode “enjoying my holidays”
