Tout au long de ces notes saisies au long de ce voyage (et en veillant à ce que vivre le voyage reste au centre de mon expérience), j’ai veillé à mesurer le choix de mes mots. Dans la note sur les superlatifs, en parlant du Bryce Canyon, j’ai brisé le plafond de verre tout en sachant d’avance que j’entrerais en territoire inconnu avec le Grand Canyon.
Et ce fut le cas.
Dans ce voyage en crescendo, ces paysages fabuleux, le Grand Canyon ne démérite pas. Il assume le rôle de climax dans cette séquence de parcs nationaux américains.
Et il ne se la pète pas pour autant. Dans le guide du routard, à la question que faire au Grand Canyon, il est écrit “rien, à part regarder ce paysage mais rien que ça, c’est énorme!”
C’est exactement ça: énorme!
Vous savez, quand vous voulez prendre une photo et que vous n’arrivez pas à voir l’ensemble de la scène ou à capturer toutes les personnes du groupe qui prend la pause. Parce que l’appareil ne cadre pas assez large.
Et bien le Grand Canyon c’est ça. Sauf qu’il n’est pas question ici de photographier. Il est simplement question de prendre la mesure de ce qu’il nous est donné de voir, avec nos yeux. Et d’en prendre conscience, avec notre esprit.
Le Grand Canyon, c’est au-delà. C’est plus que ça.
La hauteur, la longueur, toutes ses dimensions sont au-delà de ce que notre esprit peut appréhender. Tout au plus peut-on en ressentir des bribes, comme des flashes. Et puis très vite l’esprit revient dans des dimensions qu’il peut concevoir.
En observant ces rochers qui racontent l’histoire en millions d’années, on ne peut que sous-estimer, minimiser tout ce que l’on voit.
Mais là où la réalité nous rattrape c’est lorsque nous nous approchons du bord du canyon dans un des multiples points de vue, dans ces endroits où il n’y a pas de garde-fou. C’est notre corps qui prend la relève et nous balance une sensation de vertige fulgurant.
Nous avons décidé de passer 3 nuits au Grand Village Canyon. Pour nous donner du temps à défaut d’appréhender l’espace du lieu. Nous avons pu prendre le temps d’apprivoiser ce lieu. À coup de regards plus ou moins prolongés, de marche le long du bord du canyon, de prise de vue photo ou vidéo qui contribuent à ancrer les images non seulement dans les mémoire, celle de l’appareil et la notre.
Et puis ily a eu le survol en hélicoptère. Acmé du climax.
Pour Blanca ce fut un baptême de l’air en hélico, pour moi pas mais un vol en hélico dans ce lieu ne connaît pas de précédent.
En plus, nous avons eu la chance d’avoir les places à l’avant de l’hélico, à côté du pilote. Hallucinant!
Je ne vous dis pas la sensation lorsque volant sur le plateau sud du canyon nous avons débouché dans le canyon car je ne saurais vous le décrire.
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quand j’aurai un peu de temps dispo,
je placerai ici une vidéo de quelques moments de ce vol
revenez-y voir…
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Nous étions en train de voler et là on débouchait dans le vide.
Quelle fulgurance, quelle sensation.
Il n’y a pas de mot et ni les photos, ni les vidéos ne peuvent y faire.
L’expérience est indiscible.
Ce Grand Canyon nous accompagnera sans doute encore longtemps.
4 commentaires
Luc
Cela semble vraiment éblouissant (et ton sweet n’est pas mal non plus 🙂 )
Christian Vanhenten
yep, éblouissant !
et le sweat, j’ai craqué 😜
Noëlla
J’ai connu la même sensation que toi en le découvrant.
Je me souviens qu’on avait garé la voiture sur un parking avant d’accéder à un point de vue, mais on ne le voyait pas encore, et puis bam! Le choc! Il était là devant nous dans toute son immensité et sa beauté. Nous sommes restés sans voix…
J’avais été saisie par une émotion similaire en découvrant les impressionnantes Victoria Falls au Zimbabwe, qui m’avait fait monter les larmes aux yeux…
Christian Vanhenten
je pense qu’effectivement ce lieu n’appelle que ce genre de sensation. Et à en parler avec d’autres visiteurs c’est le cas pour tous 😎